Le paquet de mesures visant à renforcer la formation professionnelle supérieure comprend non seulement des mesures qui relèvent de la compétence du SEFRI, mais également d’autres mesures. Celles-ci ne nécessitent pas de nouvelles bases légales au niveau fédéral et ne font donc pas partie du projet de loi.
Renforcement de la collaboration entre les acteurs de la formation professionnelle supérieure et ceux des hautes écoles
La collaboration existante entre les acteurs de la formation professionnelle supérieure et les acteurs des hautes écoles, en particulier des hautes écoles spécialisées, doit être développée.
Il convient par exemple d’accroître encore la transparence en matière de perméabilité entre les diplômes de la formation professionnelle supérieure et les hautes écoles, notamment en ce qui concerne la prise en compte des acquis. L’accent est mis sur l’amélioration de la prise en compte conformément aux bonnes pratiques actuelles de swissuniversities pour l’admission aux études de bachelor dans les écoles spécialisées ainsi que pour la prise en compte des acquis.
Grâce à des échanges renforcés, d’autres formes de collaboration entre les hautes écoles et les acteurs de la formation professionnelle supérieure pourront voir le jour. Ceci dans le but d’exploiter les synergies, mais aussi de mieux coordonner et compléter les offres de formation. Pour les branches, il est essentiel que les bonnes compétences soient transmises dans le cadre des bonnes offres de formation.
De manière générale, la collaboration relève de la compétence des acteurs des écoles supérieures et des hautes écoles spécialisées et l’État ne peut que l’encourager.Le SEFRI a transmis le dossier aux acteurs concernés (Conférence suisse des écoles supérieures et swissuniversities).
Mesures de communication et de marketing
La perception du public et la visibilité de la formation professionnelle supérieure doivent être améliorées par des mesures de communication et de marketing. Ce point est important pour l’ensemble de la formation professionnelle. En effet, malgré d’excellentes perspectives de carrière pour les diplômés de la formation professionnelle supérieure, un diplôme de haute école est souvent considéré comme plus souhaitable par les jeunes et leurs parents.
Les mesures de communication et de marketing doivent commencer dès le degré secondaire I et atteindre également les parents, les enseignants et les conseillers en orientation professionnelle. Ces derniers, en particulier, ont un rôle central à jouer à cet égard. Des campagnes d’information sont envisageables afin de montrer très tôt les atouts de la formation professionnelle supérieure et de la promouvoir comme une voie de carrière attrayante après la formation professionnelle initiale.
Lors de la mise en œuvre des mesures, il convient de tenir compte des différences spécifiques aux branches. Les parcours de formation et les possibilités d’obtenir un diplôme peuvent varier en fonction des besoins de la branche. C’est pourquoi il faut notamment une communication spécifique pour faire connaître les diplômes. Cette responsabilité incombe aux branches, qui assurent ainsi la relève en leur sein.
Les mesures de communication et de marketing sont prises en aval, en coordination avec les autres mesures.
Optimisation des conditions cadres: financement
Pour les étudiants ES, le financement est une condition cadre centrale. Le financement des ES par les pouvoirs publics relève de la compétence des cantons, qui versent leurs contributions directement aux institutions. Comme c’est le cas pour l’ensemble du financement de la formation professionnelle, la Confédération participe à hauteur de 25% aux coûts globaux incombant aux pouvoirs publics.
Il existe un consensus parmi les partenaires de la formation professionnelle pour dire que le financement cantonal actuel (AES) fonctionne dans l’ensemble. Cependant, il existe encore un certain potentiel d’optimisation au niveau de sa structure.
Dans un premier temps, le SEFRI a donc fait examiner la demande et la structure des prestataires ES. Dans un deuxième temps, il s’est penché sur le financement et la répartition des compétences dans ce domaine. Dans un troisième temps, l’optimisation du système de financement actuel a été étudiée, notamment la possibilité d’augmenter les contributions publiques afin de réduire les taxes d’études.
Ces études ont été réalisées par BSS Volkswirtschaftliche Beratung, en collaboration avec le groupe de travail AES du Secrétariat général de la CDIP. Les résultats, présentés dans trois documents distincts, ont été transmis aux organes cantonaux compétents à des fins d’examen et de définition de la suite des travaux.
Optimisation des conditions cadres: gouvernance
Dans le domaine de la gouvernance, il est largement admis que le partenariat entre la Confédération, les cantons et les Ortra, qui sont responsables des contenus de formation, est approprié et fonctionne. Toutefois, les prestataires de formation doivent être activement consultés sur les questions relatives au pilotage des ES. La mise sur pied d’un forum de dialogue, organisé chaque année pour les acteurs de la formation professionnelle supérieure et mettant l’accent sur les écoles supérieures, renforce leur participation et encourage les échanges au sein de la formation professionnelle supérieure.
Dernière modification 06.12.2024